vendredi 13 mai 2016

Les fameuses chutes de la légende de Tarzan : Les chutes d'Ekom Nkam




Situées dans le département Moungo de la région littorale du Cameroun, précisément sur l'axe Douala Mélong au village EkomLes impressionnantes chutes d'Ekom Nkam du fleuve Nkam se caractérisent par 2 chutes, un mâle alimenté en permanence quelle que soit la saison et une femelle uniquement en saison pluvieuse. Elles tombent d'une hauteur de 80 mètres en pleine forêt tropicaleCe jetant quasiment à angle droit dans un torrent grandement bouillonnant et bruyant le long de la falaise, c'est un des sites touristiques très courus de la région littoral du Cameroun, elles ont servi au tournage du film la légende de Tarzan avec Christophe Lambert en 1984, beaucoup de gens ont pu y admirer les chutes d'eau vertigineuses qui ont servi de décor à plusieurs scènes. Mais peu savent qu'il s'agit des chutes d'Ekom NkamLes peuples Sawa donc plus précisément les Mbos y pratiquent toujours les rites traditionnels en hommage à leurs ancêtres.

 Partant de Nkongsamba en allant vers Melong, vous parcourez 30 km jusqu'au Carrefour du
village Bayon où vous empruntez la piste à gauche, puis vous faites encore sensiblement 9 km pour arriver au site prévu pour l'accueil de tous les visiteurs, afin d'organiser leur visite aux chutes proprement dites. Il trait déconseillé d'y aller en saison pluvieuse car le débit d'eau augmente et les voies qui y conduisent sont presque impraticables et très glissantes.
Pour ceux qui n'y ont pas encore fait un tour; il est temps d'y penser afin de s-y ressourcer, tout en se réconciliant avec la nature et en découvrant cet énorme potentiel touristique de notre pays le Cameroun.


mercredi 27 avril 2016

Bimbia l'un des ports de déportation d'esclaves les plus importants d'Afrique

Actuellement, 118 ports négriers ont été inventoriés et reconnus dans 11 pays africains, dont 10 francophones. Les plus connus sont l’Île de Gorée au Sénégal, Ouidah au Bénin ou de la Gold Coast, l’actuel Ghana. Petit village sur les rivages de l’Atlantique, juché sur les hauteurs de la ville balnéaire de Limbe dans le sud-ouest du Cameroun, La forêt de Bimbia Banadikombo conserve des vestiges de la traite des nègres. Découverts en 1987, lors de travaux de terrassement du site de l’église dédiée à la mémoire d’Alfred Saker, Bimbia est aujourd’hui un site culturel classé au patrimoine national par l’État CamerounaisMalgré cette découverte inédite et son intérêt historique, le site reste trop peu connu. Selon les premiers résultats des travaux du Dr Lisa Mary Aubrey, politologue afro-américaine, enseignante au département des études africaines à l’Université d’Arizona aux États-Unis ; il y a eu quelque douze millions d’hommes, de femmes et d’enfants exilés aux Amériques entre le XVIe  et le XIXe siècle et sur ceux-ci, plus de 10 % seraient partis du port de Bimbia. C’est beaucoup plus que les Africains qui sont partis de l’Île de Gorée. Et un peu moins que les deux millions de personnes à avoir emprunté la porte du Non-Retour d'Ouidah, au Bénin. Sur le site, des vestiges témoignent encore du passé tragique : des bouts de chaînes accrochés sur des murs affaissés et au niveau de la mangeoire des esclaves, des écritures marquées sur des pierres, les clochettes, des vieux ustensiles dont se servaient les marchands d'esclaves, les lourdes chaînes de quelque deux mètres de long, des pottos et des murs qui ont résisté aux intempéries et au temps, des morceaux de fer et surtout, cette ouverture sur l’océan Atlantique, point de départ des bateaux négriers.

La tradition orale, confirmée par les recherches américaines, révèle que jusqu’à treize navires étaient partis de Bimbia .Le tout premier du nom de Falstaff en 1776 en direction de l’île Saint-Vincent, le dernier du nom de Gabriel Dios Amigos en 1838 pour le Cuba. Ainsi la trace des esclaves qu’ils transportèrent pourrait se trouver en Caroline du Nord, au Brésil, en Guyane et en Jamaïque. Au total, ce sont 2393 esclaves dont 42,3 % d’enfants qui embarquèrent de Bimbia, 2078 étant parvenus à destination. Ce qui explique que plus de 8 000 afro-Américains se sont découvert des racines dans l’actuel Cameroun. 
Pour s’y rendre, il faut parcourir à partir de limbe 12 km de piste désormais aménagé, puis grimper à pied  3 km avant d’arriver dans ce village en pleine forêt. Bimbia reçoit entre 200 et 2 000 touristes par an, et peut bien en faire davantage. Plus de 200 navires ont quitté le Cameroun dont plus précisément 46 000 à 64 000 esclaves déportés. Bimbia n’est pas le seul port d’embarcation des esclaves que nous avons trouvé dans le pays, assure la chercheuse Dr Lysa Mary Audrey. Arrière-petit-fils du king of Bimbia, l’ethnologue et historien Kuma Ndoumbe lll, professeur de sciences politiques , renchérit dans le même sens en disant : ‘’Ce serait une erreur de se focalise sur Bimbia, les statistiques indiquent qu’il est parti davantage d’esclaves de Douala que de Bimbia, entre 1777 et 1821''. Il revient donc de remarquer que d’ici peu d'autres sites d’embarquement d’esclaves Cameroun se dévoileront .








 




mardi 26 avril 2016

Le Tissu royal des peuples Grasfields : ''Dze Ndouop'' ou ''Nji Ndop''(Textile de Ndop)


Ndop est une ville de la commune portant le même nom et chef du département de Ngo-Ketunja dans la région nord-ouest du Cameroun . Connu comme une des zones très favorable à la culture du riz made in Cameroun, le côté artisanal de celle-ci est presque ignoré de tousLe Dze Ndouop ou Nji Ndop (textile de Ndop) est un assemblage de fil épais de coton grâce à la technique du tissage traditionnelLes motifs géométriques blancs sur fond bleu indigo donnent son identité à la ville de Ndop et ceci depuis le XVIII siècleLa décoration et les motifs du Ndop permettent au confectionneur, brodeur, de transcrire des messages. Les formes géométriques, la lune, le soleil, les étoiles, les animaux… sont des messages codés de paix, fécondité, longévité... Sa spécificité n'est pas sa variété de couleurs, mais plutôt le style et la combinaison des motifs et figures géométriques abstraites qui se détachent du fond bleu intenseTenue d’apparat, le Ndop est aussi utilisé pour habiller des sites et loges des rois pendant les cérémoniesOrnement des lieux de funérailles, ce tissu sert aussi à fabriquer les costumes du roi, reines, notables et membres des sociétés secrètes. Le Ndop est utilisé lors de deuils. Il sert même de linceul qui enveloppe la dépouille du roi, des notables et des initiés pour l’enterrement. On décore des coupons de Ndop la placent des cérémonies funèbres des personnages importants et membres des sociétés secrètes. Les parents du défunt, les dignitaires traditionnels le portent au deuil.
 Malgré l'industrialisation de la production des copies très semblable à l'originale de par leurs couleurs et décorations, les peuples Grassfield continuent de donner une place privilégiée au Dze NdopDans nos villes et autres agglomérations, tout le monde peut porter ces copies-là, mais s'agissant de l'originale, son port jusqu'ici n'est pas un fait de hasardCar à l'origine il n'a jamais été anodin.